FOLLE ADAPTATION Le Théâtre Boulimie reprend durant un mois la trépidante version du « Tour du monde en 80 jours » de Sébastien Azzopardi et Sacha Danino. Une valeur sûre où les cinq comédiens n’ont guère le temps de s’économiser! Cela s’enchaîne à un rythme infernal, on vous le dit! PJI se trouvait à la première du 20 avril.
Jules Vernes et son personnage Phileas Fogg pariaient sur un « Tour du Monde en 80 jours ». L’adaptation folle de Sébastien Azzopardi et Sacha Danino condense le tout en une heure vingt. Sur scène, cinq artistes (Jade Amstel, Marc Donnet-Monay, Frédéric Gérard, Kaya Güner et Pascal Vincent, dans l’ordre de l’affiche) assurent un quota sidérant de personnages. Le livre initial en comporte une trentaine, sur scène il y a quelques ajouts « surprise ». Par ici et par là, quelques répliques montrent que l’équipe du Théâtre Boulimie s’est appropriée le texte avec des actualisations pas tristes du tout! Pour débrider, ça débride. Les costumes, les perruques s’enchaînent à un tel rythme que le cerveau renonce à toute forme de comptabilité. L’iPhone capture juste quelques bribes d’une scène qu’une autre la « téléscope ». L’énergie porte et l’on se marre de l’ouverture du rideau jusqu’au salut final. C’est hautement recommandable? Pas qu’un peu! Vous auriez tort de bouder votre futur plaisir:
Par les hasards de la programmation, le Théâtre Boulimie reprend cette version du « Tour du Monde en 80 jours » alors qu’elle s’arrête en France. Après plus de 3000 représentations, cette pièce phénomène joue sa dernière le 13 mai sur Paris. Elle a tenu dix ans l’affiche. A Lausanne, c’est jusqu’au 20 mai.
Joël Cerutti