CAIN ET ABEL Quand un frère déshérité par sa mère s’en prend à son frère condamné à la prison à vie pour le meurtre de la même maman, on peut s’attendre au pire Et on n’est pas déçu!

La séance s’est tenue mardi 9 novembre devant la cour civile du tribunal cantonal vaudois. Jean-Marc Légeret, architecte de son état et fils de la malheureuse Ruth assassinée en fin 2005 a lancé une procédure civile pour tenter de toucher l’héritage de sa mère. Car il avait été déshérité par deux fois le brave garçon.

Récupérer le magot

Sa maman,Ruth Légeret, n’avait pas trop apprécié que son fiston dépose deux plaintes pénales contre elle en 1997 et 1999 avant de tenter, en 2000, de la mettre sous tutelle.

Maintenant qu’elle n’est plus là, il s’agit de récupérer le magot de plusieurs dizaines de millions et l’architecte n’y va pas de main morte.

Seulement voilà, le tribunal a «oublié» de l’extraire de sa geôle et il n’a pas pu se présenter à cette séance préliminaire.

L’audition a commencé de façon très burlesque. François Légeret au fond de sa prison avait reçu une convocation : «Vous êtes cité à comparaître personnellement à mon audience». Seulement voilà, le tribunal a «oublié» de l’extraire de sa geôle et il n’a pas pu se présenter à cette séance préliminaire.

Sa malheureuse avocate se retrouvait toute seule à une table, tandis que le «demandeur», Jean-Marc Légeret, était assisté de son avocat et – comme c’est curieux ! –  siégeait à côté du «curateur d’absence» de sa sœur Marie-José Légeret, disparue depuis le jour du meurtre et présumée assassinée.

La chose est bizarre car Mari-Jo, elle, n’ayant pas été déshéritée par sa mère, son représentant devait normalement s’asseoir  à la table des «défendeurs» avec l’avocate de François Légeret !

Spolier définitivement

Cette « alliance» entre un frère qui a perdu ses droits à la succession et une sœur mystérieusement évaporée laisse à penser que le but de la manœuvre est bel et bien de spolier définitivement François Légeret, «coupable à 100%» comme l’a si bien dit le procureur général du canton de Vaud, Eric Cottier.

Les mêmes baveux demandent à la Cour de déclarer le condamné «indigne» de percevoir un sous de sa mère.

Marcel Heider, l’avocat de l’architecte Jean-Marc Légeret et Me Misteli, le représentant de Marie-José  ont formulé des requêtes pour que les derniers jugements du tribunal et de la cour de cassation qui confirment la condamnation  de François à la prison à vie, soient pris en considération lors du procès civil qui suivra. Plus fort encore, les mêmes baveux demandent à la Cour de déclarer le condamné «indigne» de percevoir un sous de sa mère.

Comme un jackpot dans l’air

Si le truc réussit, l’architecte Jean-Marc Légeret, déshérité par sa mère en 1997, va parvenir grâce à des meurtres survenus en 2005 et toujours pas vraiment élucidés, à ramasser tout le pognon qui devait revenir à son frère embastillé et à sa sœur bientôt déclarée officiellement morte. On pourrait appeler cela un jackpot !

Patrick Nordmann

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