… jusqu’au moment où l’on s’embrouille avec son assurance ! Pour la qualité des soins dans le monde, selon une récente étude, la Suisse obtient la médaille de bronze. Prudentes, les statistiques écartent « les questions de coût et d’organisation ». Ce qui pourrait méchamment tempérer ce classement… C’est là que j’ai envie de te partager ma saga avec le Groupe Mutuel… Cela va mieux en le disant, non ?
Hier, 24 mai 2015, le site sciencesetavenir.fr publie notre bilan de santé mondiale. Il s’appuie sur une étude du journal médical Lancet, qui, elle-même, siphonne les données 2015 de la Globel Burden of Disease Study. Pas du pipeau, ces chiffres, car ils réunissent les travaux de 1800 chercheurs. La fondation Bill and Melinda Gates – oui, l’inventeur de Windows s’y connait en virus – finance ces recherches sur la santé publique. Bref, il s’agit, sur 195 états, de s’intéresser « aux morts qui auraient pu être évités grâce à des soins de meilleure qualité ». Cela se passe très mal en Centrafrique, moyennement aux Etats-Unis (35e) et en Angleterre (30e), plutôt bien en Europe de l’Ouest qui obtient les quinze meilleures places – à savoir que l’on y totalise une basse mortalité sur les 33 pathologies examinées. Andorre, l’Islande et la Suisse décrochent les meilleures notes du classement (95, 94 et 92 points sur 100).
Sciences et Avenir précise : « Notons aussi que les conditions d’accès aux soins (facilité d’accès, coûts, remboursements…) n’ont pas été prises en compte. »
A mes yeux, cela modère notre médaille de bronze suisse. Laisse-moi te narrer mes propres déboires en termes de « coûts et de remboursements ».
Comme beaucoup, ma caisse maladie avoisine les 500 francs mensuels. Salarié, tu paies. Indépendant, ta langue se tire selon les périodes. Tu t’essaies à supprimer certains « luxes » dans ta complémentaire, que cela devienne plus supportable. Là commencent les « contacts » et de correspondances avec ta caisse maladie – Le Groupe Mutuel pour ma pomme, mais je devrais plutôt écrire « ma poire » – qui dénotent d’un mépris certain envers celui qui s’essaie à raboter. Voire pire, à la quitter ! Ce que j’ai tenté de réaliser en automne 2016…
Dès l’instant où tu commences à examiner de près certaines factures naissent des surprises. Je me suis retrouvé, début 2016, avec deux bulletins orange du Groupe Mutuel aux origines confuses. Après une année de mails et de lettres recommandées, j’ai obtenu des explications plus ou moins claires. MAIS, ces montants restés ouverts, il m’a été impossible de déménager vers une concurrence cultivant plus mes valeurs.
A se demander si la tactique ne tenait pas de la préméditation.
Entre temps, sans téléphone, sans contact aucun, le Groupe Mutuel avait choisi d’augmenter mes primes- et bing, 200 balles en bonus ! – parce qu’il avait noté un changement d’adresse. Avant de rétropédaler avec de faibles et maigres d’excuses. Avez-vous déjà essayé de passer par son « service » à la clientèle via internet ? Aucune réponse en retour si ce n’est l’automatique « Votre message nous est bien parvenu et nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre société. Soucieux de vous satisfaire au mieux, nous traiterons votre demande dans les plus brefs délais. » A 90%, ils passent ton mail à la poubelle. A 10%, ils t’écrivent, avec concision, 20 jours plus tard quand ils sont de bonne humeur, avec des précisions aléatoires. Comme le français posant des problèmes de compréhension avec mes divers interlocuteurs, je me suis fendu d’un message rédigé en dialecte africain – grâce à Google Traduction – qui lui a obtenu une réaction!
Oui, la Suisse « offre » de la qualité en matière de soins… qui se paie rubis sur l’ongle. En premier lieu, c’est ton compte en banque qui se doit d’afficher une bonne forme. Lorsque cela se complique, la célérité et l’amabilité de certaines caisses fréquentent des soins peu intensifs. Je m’abstiendrai d’élargir mon expérience subjective à une généralité… Pourtant quelque chose me dit que…
Joël Cerutti
PS : Juste comme ça, en Andorre (médaille d’or), la sécurité sociale est proportionnelle au salaire. Chez nos amis islandais (médaille d’argent), «l‘assurance maladie garantit un accès égal aux services de santé, quel que soit le niveau de revenus.»