Y’A BIEN DU MALUS A la Radio Télévision Suisse, certains employés se demandent pourquoi les cadres de la maison peuvent toucher en fin d’année des primes conséquentes. Tout simplement parce que ce ne sont pas des primes !
On connait le système du travail au mérite. Pour tenter de réveiller l’ardeur des fonctionnaires, y compris ceux de la SSR, les administrations adoptent ce système qui passe par la fixation d’objectifs. Lesquels sont évalués en fin d’année par un supérieur et déterminent le salaire final. On ne vous dit pas ce que cela prend comme temps en séances et autres entretiens !
Question de dû
Attention cependant : comme nous l’a expliqué la SSR, il ne s’agit pas de bonus. En effet, «conformément à l’Ordonnance sur les salaires des cadres de la Confédération, les 100% du salaire contractuel sont répartis entre une part fixe de 80% et une part variable de 20%».
Ainsi, si un cadre a rempli à 100% les objectifs fixés avec ses supérieur, il touche l’entier de son dû. «En revanche, si les objectifs ne sont pas remplis, le cadre ne touche pas la totalité de son salaire (système du malus)». Et d’après la direction de la SSR : «Il est rare que la composante variable entière (100%) soit versée; elle atteint dans la plupart des cas 80, voire 95%».
Personne ne se souvient d’avoir vu un cadre de ne pas recevoir l’entier de son salaire
On prend note, mais l’administration ne nous fournit pas de détails chiffrés sur cette cruelle méthode de rétribution. Or, d’après nos sources au sein de la RTS, personne ne se souvient d’avoir vu un cadre de ne pas recevoir l’entier de son salaire. Et cela se comprend : un chef qui inflige un malus à son subordonné risque bien, lui-même, de se voir sanctionné par son supérieur pour n’avoir pas su motiver son subalterne. Et dans les administrations, on n’aime pas les serpents qui se mordent la queue.
Pauvres directeurs
Autre source de mécontentement au sein de notre radio – télévision, les salaires ont été bloqués en 2010, «y compris pour les cadres et pour le directeur général. » nous précise la SSR. En 2011, une maigre augmentation de 0,7% sera octroyée pour compenser le renchérissement. Cela n’empêche que comme nous l’avions révélé dans Vigousse (01.10.10.), la direction générale s’était votée une rallonge de 574 000 francs en 2009. Qu’en sera-t-il cette année ? On le découvrira sans doute dans le rapport annuel de notre si chère entreprise publique.
Patrick Nordmann
NOTE: Une première version de ce texte est parue le 12 novembre 2010
Ouiiiiiiiiiii ce scandale ! évidemment balancé ds le Léman! -typique CHuisse- A gerber ces circonvolutions administratives… Ils n’ont pas appris à se défendre ces intellos…? Qd je vois le salaire d’une potiche plantée ds un jeu débile du paf… je m’interroge… et ça me rassure : faire des études ne sert à rien en France : tu es mieux rétribuée sur un plateau télé sans bagage – ou avec mais ds la soute. Faut-il s’angoisser aussi pour l’avenir des télés privées? Vu le tgv-pognon… En tout cas nos présentatrices sont bien + classe, bien que sous-employées (on n’a jamais eu de Danièle Gilbert il me semble du + loin que j’remonte et sans être téléphage). Merci pour le dragage des égouts de G’nêêêve…!